Si y'a une chose qui peut m'énerver et me déprimer c'est ça...
Tant que c'est loin ca m'affecte pas, je vais pas chercher l'information ça sert a rien a part a me foutre les boules
l'observateur c'est moi :
Environ minuit, au pied de mon immeuble, pas trop sommeil, demain je sais que je dois me levé tôt mais je continus de parler, la conversation aborde un sujet plutôt rare, il m’intéresse…
Quelques minutes plus tard il y a un blanc dans cette conversation, mais ce n’est pas un blanc gênant…
Naturellement nos regards se figent en direction de la ville basse, la vue est belle mais tant de fois observée qu’elle en devient banale. Une rumeur se fait entendre de l’escalier, menant aux Pentes, que nous ne pouvons voir d’où nous sommes. Sûrement un groupe de personne un peu joyeux…A une vingtaine de mètres un jeune homme mate de peau met sa capuche et se dirige vers nous, nous dépasse a allure vive et disparaît au coin d’un immeuble.
La rumeur se fait plus insistante, un groupe d’un demi douzaine de personne s’engage pour descendre l’escaliers, et a un mouvement de recul aussi tôt afin de laisser un groupe bien plus imposant montant les marches au pas de course, un deuxième homme mate dont je ne distingue a peine le visage se met a courir poursuivit par le reste de la troupe qui vient d’apparaître, ils doivent être une dizaine, c’était bien un groupe d’ami s’amusant a se courir après(cela me rappelle vaguement les boulettes général en cours de récré sur des personnes toujours consentante et sans réelle gravité).
La course est terminé, le fuyard les a semé, je ne le vois plus, les cris de la troupe deviennent enfin audible, « fils de pute », « connard », elle est enfin entière, ce n’est pas une dizaine de personne mais une trentaine qui ont envahit l’esplanade, un rapide coup d’œil me montre qu’une possible amitié avec l’homme mate de peau est inconcevable : rangers, blouson en cuir, crâne rasé, une aura de violence et de stupidité palpable autour d’eux…
Ils continuent leur chemin, quelque uns nous dévisagent,d’autres regardent droit devant eux, un sourire béat sur leur visage. Arrivé a notre hauteur, deux trois d’entre eux gueulent « La France aux Français ! » les autres reprennent en écartant les bras. Un sentiment de rage m’envahit,de frustration devant mon impuissance. Ils passent à quelques mètres de nous, nous ne sommes pas en danger, ils nous considèrent comme les « leurs ». dans ma tête une petite voix me dit « heureusement que tu es blanc », horrible phrase, horrible pensée, insupportable…
Voila ils ont continué leur chemin, le premier jeune homme mate revient sur l’esplanade, un manche a balais dans la main, un deuxième le rejoint, deux autres accompagné d’une femme sortent d’une voiture garé la un peu avant l’arrivée des skinheads. J’entends des phrases « c’est toi qu’ils ont poursuivis ? » « On va leur casser la gueule a ces enculés bordel ! ».
La suite dans le journal d’aujourd’hui ?